TITRES DE M. MAREY
Interne des hopitaux, 1854-58.
Docteur en medecine, 1859.
Laureat de t Institut:
Mention honorable (prix Montvon), 1860.
Prix de physiologie, 1862, en coniraun avec M. Chauveau.
Prix de medecine, 1864, pour unouvrage ayant pour titre : Phy¬
siologie medicate de la circulation du sang.
Prix de medecine, 1866, pour une serie de memoires sur la physio¬
logie du systeme musculaire.
Laureat de la Faculte de medecine:
Prix Barbier, 1863, pour Pinvention du sphygmographe.
Prix Barbier, 1865, pour Pinvention du cardiographe et d’uu appa-
reil enregistreur des mouvements respiratoires.
Laureat de P Academic des sciences de Caen, 1862. Mention hono¬
rable) pour un memoire sur cette question tnise au coueours : De
la chaleur animate.
*A1EY.
enseignement.
18* 0. Courslibre de physiologie experimentale(dans 1 amphitheatre
particulier du doGteur RobiD).
1861. Cours libre a l’Ecole pratique de la Facultd de medecine sur
la physiologie de la circulation du sang et le diagnostic des maladies
du coeur et des vaisseaux.
1864. Creation d’un laboratoire de physiologie (14, rue de l’An-
eienne-Com&lie).
1865. Cours libre dans ce laboratoire (semestre d’ete).
Oaekjaes-unes des Iecons ont ete publiees par la Revue des cours s'cientifiques, 1866.-1867.
Conferences surle rnouvement chez les animaux (Soirees scientifiques de la Sorbonne).
1867. Nomme professeur suppleant au College de France, en rem-
placement de M. le professeur Flourens. (Chaire d’histoire naturelle
des corps organises.)
1868. Maintenu eomme suppleant de ladite chaire.
sociCtes savantes.
Membre de la Societe anatomique.
Membra et ancien vice-president de la Society de biologje.
Membre de la Societe philomathique.
Membre correspoodant de 1’Academie royale de medecine de
Bruxelles.
Membre associe de l’Academie des sciences et belles-lettres de
Caen.
Membre de la Societe des sciences naturelles de Halle (Saxe).
— 3 —
AVANT-PROPOS.
La piupart des progres realises dans les sciences experi mental es
comme dans les sciences d’observation pure sent dus aux perfectionne-
ments des methodes et des instruments employes t Cette verite, si bien
comprise par les physiciens, les astronomes, les meteorologistes, nest
pas moins frappante pour ceux qui travailleut a lavancement de la
physiologie.
La creation d’un grand nombre de nouveaux appareils, l’extension
de la methode graphique en physiologie, sont Forigine de la plupart des
decouvertes qui seront signalees dans cette notice. L’auteur a cru in¬
dispensable de representer par des figures la disposition de ses appa¬
reils et les graphiques qu’ils fournissent. S’il s’ecarte en cela de la
forme usittte dans de semblables notices, e’est que cette infraction a.
l’usage permetseule de rendre intelligibles les resultats qu’il a obtenus.
II ne fera du reste que suivre l’exemple donne par FAcademie des
sciences, qui a toujours accepte dans ses Comptes rendu $ Finsertion des
graphiques relatifs aux experiences de physiologie ou aux recherche:;
de diagnostic medical.
Certains mouvementsqui se produisent chez les animaux 6taient s^e •
vent difficiles a soumettre a la methode graphique; quant aux phem
menes qui ne sont pas des mouvements, ils semblaient ne pas se prater
a cette methode. Mais Fimportance qu’il y avait a ramener, autant que
possible, les differents phenomenes de la vie a une expression uniforme,
claire, exacte et constamment comparable, a soutenu les efforts de
Fauteur; il a reussi, dans ces dernieres annees, a construire des
appareils qui enregislrent les ehangements que produisent certaiues
influences dans la temperature et le poids des animaux. lndepeudam-
ment des movens d’analyse plus parfaits qu’il a cherche a introduire en
physiologie, Fauteur s’est en outre applique a controler eonstaunnent
— !x —
Ie> resultats quit a obtenus. Xon-seulement il a \6rifie Pexactitude de
ses apparefls en les soumettant a de nouvelles ^preuves, mais il a cher-
che a contr61er par une syrUhese experimentale les resultats de ses
experiences. A cet effet il a conslruit. des schema, appareils qui reu-
nissent les conditions physiques ou mecaniques auxquelles il attribuait
la production de certains phenom6nes, et il a reussi a reproduire ceux-ci
d’une manure artificielle.
Les premiers travaux de I’auteur datent de l’annee 185A, ses pre¬
mieres publications de 1857; depuis lors, tl s’est constamment
adonne a la physiologie experimentale sans negliger les applications
de cette science aux progres de la medecine. 11 a toujours eu pour
principe de suivre un m6me sujet aussi loin qu’il a pu le faire,
pensant qu’il etait plus utile de creuser profondement certaines ques¬
tions que d’en effleurer un grand nombre.
Toutefois, I’inlime solidarity des differentes fonctions de la vie a
force l’auteur a etendre sans cesse le cadre de ses recherehes.
Ainsi, de la circulation du sang il a ete conduit a I’etude de la cha-
leur animale et de la respiration; les mouvements du coeur l’ont
entraine a des experiences sur la fonction musculaire en general, sur
Vaction nerveuse et sur les phemomenes electriques qui provoquent ou
accompagnent le mouvement chez les animaux. Enfin l’etude de la
production du mouvement a necessity de nombreuses recherehes sur
action des poisons qui atteignent specialement les nerfs ou les muscles,
et des etudes comparatives de ia fonction de motricite dans les differents
types de la serie animale.
Cette marche suiv : e dans la recnerche a donne aux publications de
l’auteur un enchainement nature^, de sorte que ses travaux, exposes a
peu pr£s par ordre de dates, se trouveront presentes de la mauiere la
plus favorable pour faire saisir revolution de I’idee generale qui a pre¬
side a leur developpement.
L inter&t qui s attache k ces eludes semble pouvoir se mesurer a
Taccueil favorable que le public scientifique leur a fait, a 1'empresse-
— 5 —
meot quil a mis a en contr61er lesresultats, enfin a l’adoption si sene-
rale de la methode et des instruments de l’auteur. Aujourd'hui. dans
un grand nombre de laboratoires et d’hbpitaux de tous les pays, ces
nouveaux appareils fonctionnent et provoquent des recherches flout
l'importance s’accroit sans cesse; ainsi que le montrera une lisle
bibliographique placee a la fin de cette notice.
I. — Recherches sur la circulation da sang.
(Comptes rendus de SAcadAmie des sciences, t. XLYI, n° 10, mars, p. 483.
Experiences d’hydraulique destinees a eclairer les phenomenes phy¬
siques de la circulation du sang. Premiere refutation de cette erreur
accreditee en physiologie, que l’elasticite des arteres ne fait que regu-
lariserle cours du sang, mais n’influe pas sur la quantitede liquide que
le coeur pourra mettre en mouvement.
II. — Recherches sur la circulation sanguine.
(i Comptes rendus de l’Acad&mie des sciences, t. XLVI, n° 14, 5 avril, p. 680.)
Etudedesmauifestations de la contractilite vasculaire que chacun peut
obtenir sur lui-m6me, d’apres la coloration que prend la peau sous
l’influence de frottements plus ou moins forts. Une leg^re excitation
am&ne la paleur etfait paraitre sur la peau une ligne blanche au bout
fie trente a quarante secondes, en provoquant la contraction des vais-
seaux. Une excitation forte epuise la contractilite des vaisseaux et pro-
duit la rougeur. Application de ces idees a la pathologie ; explication
des congestions par l’epuisement de la contractilite vasculaire.
III. —Recherches sur la circulation sanguine.
{Gazette medieale de Paris, 1857, 27 et 40.)
Refutation de l opinion emise par M. Poiseuille. qui annoncait qu il
y a egalite de pression du sang dans toutes les arteres.
— 6 —
Premieres tentatives de sphygmographie pour etudier la propaga¬
tion du mouvement du sang dans les attires.
L’auteur combat l’idee de Xactivite dans 1’inflammation et dans 1 btat
de chaleur qui suit T application du froid.
IV. —Recherches hydranliques sur la circulation du scmg.
(Annales des sciences natvrelles , 4* serie, Zool., t. VIII, p. 329 a 364, avec planche.)
Dans ce memoire, 1’auteur, etudiant les phenomenes physiques de
la circulation du sang, demontre, en s’appuyant sur des experiences
d’hydraulique, les propositions suivaOtes:
1° L’elasticity des arteres a poureffetde diminuer les resistances que
le coeur eprouve 4 chasser son ondee sanguine a ehacune de ses sys¬
toles. (Gette idee avait ete emise dbja theoriquenient dans la note n° I
lue a l’lnstitut.)
2° Chez les vieillards la perte de l’elasticite des arteres constitue un
obstacle a Taction du coeur, et c’est elle qui, a la maniere . de tout
obstacle au passage du sang dans les arteres, entraine Thypertrophie
du ventricule gauche.
3° Le plus grand obstacle au cours du sang est dans les petits vais-
seaux; c’est ce qui explique la faible itt^galite de la pression du
sang dans les artbres plus ou moins eloignees du coeur.
h° Indication du mecanisme des difibrentes formes de la locomotion
arterielle.
5° Mecanisme de la production du pouls et conditions dans lesquelles
ce phenomene est plus ou moins facilement perceptible.
6° Explication du mecanisme par lequel les anevrySmes attbnuen
ou suppriment le pouls dans l’artere, au-dessous de la tumeur. —
Experience montrant qu’une ampoule blastique placee sur letrajet d’un
tube dans lequel on pousse un liquide par afflux interniittents, reproduit
exactement le mbme phenomene.
7 Eufin l’auteur propose un nouveau manomOtre qu’il nomme
mamnielre compensaleur , et donne la theorie de cet appareil qui fournit
dans un vaisseau l’indication de la pression moyenne du sang et ne
presente pas d’oscillations sous Tinfluence des saccades que produit
Taction intermittcnte du coeur.
(Ce memoire et eelui qui est cite sous le n° VI ont obtenu une men¬
tion honorable a TAcademie des sciences.)
V. Interpretation hydraulique du pouls dicrote.
(Comptes rendus de I’Acadimie des sciences, t. XLVII, no_v. 1858, p. 826-827.)
Le pouls dicrote , ou bis feriens , etait considere par certains auteurs
comme produit par une double contraction du cceur; d’autres Tattri-
buaient a une contraction arterielle qui suivait celle du ventricule.
Ce travail etablit:
1° Que le redoublement de la pulsation tient a une double oscillation
de la colonne sanguine dans le systeme arteriel;
2° Qu’on peut provoquer un phenomene entierement semb'iable dans
un systeme de tubes blastiques;
3° Que le pouls dicrote amionce que la pression du sang dans les
artferes est peu elevOe.
VI. Memoire sur la contractilite vasculaire (1).
[Annates des sciences naturelles , 4 e seaie, Zqol., t. IX, p. 53-88.)
Ce memoire date d’une epoque ou la contractilite vasculaire et
Taction du systeme nerveux vaso-moteur , recemment demonirees par
la memorable experience de M. Cl. Bernard, donnaient lieu a de vives
discussions. Aujourd’hui, apres plus de dix annees pendant lesquelles
(I) Ce travail a ete traduit en entier 1’annee suivante dans New Orleans med. Gazette.
— 8 '—
un grand nombre de Iravaux ont die publiessur cel important sujet,
1’auteur ne trouve rien a retrancher de ce travail, dans lequel il a chei
che a etablir les propositions suivantes:
1. La contraction des vaisseaux constitue une force antagoniste de
la pression du sang. En retrecissant le diametre des petits vaisseaux,
elle cree une resistance au cours du sang et le ralentit; l’inverse se
produit par le relachement vasculaire.
2. La contraction art^rielle contre-balance aussi les influences de la
pesanteur sur la pression du sang: elle devient plus bnergique dans les
vaisseaux des parties ddclives, elle est plus faible dans ceux des parties
elevees du corps.
3. il suffit de garder une mbme attitude horizontal ou verticale
pendant quelques heures, pour que la contraction des vaisseaux se
modifie et s’adapte a la pression du sang modifiee elle-m^me.
h. Cerlains accidents, la syncope par exemple, semblent produits, le
plus souvent, par une rupture de Tequilibre entre la pression du sang
et la contraction des vaisseaux.
5. Toute influence qui agit directement sur la contractilite vascu¬
laire perd ses effets si elle est souvent repetee. Cette accoutumance
aux stimulants est surtout remarquable chez les ouvriers occupds a
certaines professions.
6. On peut facilement etudier sur soi-m6me l’influence des divers
agents sur la contractilite des vaisseaux, et juger de 1’effet produit
d’apres la coloration des teguments sur lesquels Taction a porte.
7. Presque tous les agents qui font contracter les vaisseaux et pro-
duisent la paleur des teguments amenent au contraire un relachement
de ces vaisseaux d’ou suit une rougeur plus ou moins vive, lorsqu’on
les fait agiravectrop d’intensite.
8. Ce relachement des vaisseaux par les excitants trop forts parait
— 9 —
devoir s’expliquer par X epuisement ou la fatigue de la contractilite vas-
culaire.
9. Les congestions et inflammations semblent etre les effets d’un
epuisement de la contractilite vasculaire.
10. Lesfievres seraient une generalisation du m£me epuisement.
(Ce travail a obtenu une mention honorable a l’Academie des sciences en 1860.)
YE. — Recherches sur le pouls dicrote.
(Gazette rnedicale de Paris , 1859, n° 30.)
Developpement des faits signales dans la note n° Y. — Erreur dans
le trajet assigne a I’oscillation du liquide dans les vaisseaux; cette
erreur sera rectifiee plus tard (voy. n° XXXII).
"VIII. — Des causes d’erreur dans I’emploi des instruments qui servent
d mesurer la pression sanguine et des moyens de les eviter.
(Gazette rnedicale de Paris, 1859, n° 30.)
L’auteur montre que le mouvement de la colonne d’un manometre
a mercure n’exprime pas du tout les variations de la pression du sang
dans l’artere a laquelle rinstrumeut est applique; que les maxima ,
les minima et memo les moyennes fournis par ces instruments sont
faux.
Description du sphygmographe de Yierordt; indication des defauts
de cet instrument; premieres modifications apportees par l’auteur
a sa construction.
IX. — Recherches sur la circulation du sang d l’etat sain et dans
les maladies.
(These inaugurale pour le doctorat en medecine, soutenue le 4 mars 1859. In 4°,
119 pages.)
Cette these se divise en trois parties.
La premiere p artie, relative aux ph^nomeiies physiques de la cireu-
— 10 —
lation, reproduit plusieurs fails siguales clans les publications ante-
rieures. On y trouve aussi une determination pins precise de la trans¬
formation de la pulsation dans les arteres a mesure que celles-ci sont
plus eloignees du coeur.
Cette transformation etait appreeiee au moyen d’un appareil mu¬
tant les conditions physiques de la circulation. C’est le premier schema
de la circulation que l’auteur ait essaye de construire. La figure 1
represente cet appareil.
Fig. 1.
Une boule B de caoutchouc fonctionne a la maniere du coeur. Quand
on la comprime dans la main, elle lance du liquide dans un long tube
elastique; quand on la relache, elle aspire le liquide du vase V dans
lequel il revient aprfes avoir traverse tout le tube, de sorte qu’il se
produit dans celui-ci une circulation continue.
Trois leviers de sphygmographe a pression elastique , / P V, appuient
sur trois points du tube inegalement eloignes de l’orifice d’entree du
liquide. Ces trois leviers enregistrent simultanement chacune des pul¬
sations qui se produisent dans les trois points du tube, et comme leurs
pointes sont situees sur une meme verticale, on pent juger par la
superposition plus ou moins parfaite des grapbiques du synchronisme
ou de la succession des mouvements. Cette methode sera utilisee plus
tard dans un grand nombre de cas.
— 11 —
On voit avec Get appareil :
1° Que Fafflux intermittent da liquide fourni par la boule B se
transforme, a F orifice de terminaison du tube, ern un ^coulement
continu.
2° En comparant les traces da pouls dans les trois points du tube,
on voit que la pulsation s’eteint peu a peu a mesure qu’on Fobserve
plus loin de l’entrde.
3° Que la forme du pouls change d’un point a un autre, et que dans
les points eloignes de l’entree, Fascension devient lente et l’amplitude
faiblit.
4° Que le retard du pouls dans les points eloignds du coeur est plus
apparent que reel; qu’il porte plutbt sur le sommet de la courbe que
sur son origine, phenomene qui tient a la transformation signalee
plus haut.
5° Que la force du pouls (amplitude du graphique) varie en chaque
point du tube, non pas seulement avec la force impulsive d^veloppee
par la boule B, mais qu’elle change aussi lorsqu’on fait varier Forifice
d’ecoulement qui termine le tube.
6° Qu’il est vrai, suivant Fidee emise par Beau, que le pouls pre¬
sente un earactere de brusquerie particular chez les sujets dont les
vaisseaux, legerement comprimes, donnent naissance au phenomene
de bruit de souffle (1).
La secondepartie developpe pluscompletement les idees dejaemises
par Fauteur sur la contractilite vasculaire et son r61e de regulateur
du mouvement du sang.
Explication des effels du relachement des vaisseaux sur la tempera-
(1) Tous ces phenomenes ont pu etre retrouves par l’auteur dans les experiences qu’il a faites
plus tard sur les animaux.
— 1-2 —
lure , preuve que cet effet n’a lieu que sur les organes soumis a une
cause de refroidissement. (J. Hunter avait dbjasignale le in6me fait a
propos de la temperature des parties enfkmmees, mais il n’en avait
pas donne Implication.) L’auteur cherche a demontrer que la contrac¬
tion ou le relachement des vaisseaux modifient la temperature des
organes en faisant passer plus ou moins abondamment le sang dont la
temperature est elevee a tracers des organes qui, d autre part, tendent
plus ou moins a se refroidir. De la resulte que la temperature des
parties ainsi eehauffees par l’acceleration du cours du sang ne s’dleve
jamais au-dessus de celle du sang dans le coeur gauche, c’est-a-dire
du liquide qui leur apportera sa chaleur. La production de chaleur
semble peu modifiee par ce changement de vitesse du cours du sang.
II existe des char.gements eontinuels du volume de nos organes sous
l’influence de la contraction ou du relachement de leurs vaisseaux.
Ces ehangements sont surtout perceptibles et mesurables aux extre-
mites des membres : aux mains et aux pieds.
Signification des differentes colorations de la peau : rouge, violacee,
pale, etc., au point de vue de 1’etat de la circulation capillaire.
La troisieme partie renferme les applications des notions prec6-
dentes a la pathologie.
Nous citerons textuollement les conclusions de cette derniere partie :
« L’etat de plus ou moins forte contraction des petits vaisseaux se
traduit dans les maladies par deux etats opposes :
» La contraction trop forte par l’etat algide;
» La contraction trop faible par la fievre ou la congestion locale.
® Dans chacun de ces etats pathologiques s’observent les signes que
nous avons donnes physiologiquement de l’etat de contraction ou de
dilatation vasculaire, soit du c6te des tissus, temperature, couleur,
volume, soit du cdle de la tension arterielle dont l’devation ou
1’abaissement nous sont revels par les caracteres du pouls et des bruits
de souffle vasculaires.
— 13 —
» De m6me que dans les experiences physiologiques, on voit en
pathologie la contraction des vaisseaux suivie de relachement, Talgidite
suivie de fievre (ce qui a ete appele a tort periode de reaction).
» L’inflammation, dans la premiere periode, est un etat congestif
dii a l’atonie vasculaire; toutes les causes de l’inflammation s’expli-
quent par la thdorie de T epuisement suite d’une- excitation trop forte.
» Les theories anciennes, transmises par tradition, ont amene les
medecins a admettre dans Tinflammation une activite locale, une force
inflammatoire; mais la physiologie nous montre que dans une partie
enflammee il n’y a que debility des vaisseaux. Ces theories anciennes
ne doivent pas du reste arr&er les idees nouvelles, car les premieres
remontent a une epoque ou Ton ne conuaissait rien de la circulation
du sang.
» La thborie nouvelle, basee sur les experiences physiologiques
modernes, offre de grands availtages pour expliquer sur plusieurs
points la marche des inflammations : ainsi la tendance des phleg¬
mons a s’ouvrir a l’exterieur; le mecanisme de l’etranglement in-
flammatoire; la tendance spontanee des congestions a se resoudre au
bout d’un certain temps; Taction curative de la plupart des traite-
meuts antiphlogistiques chirurgicaux ou medicaux.
X. — Du pouts et des bruits vasculaires.
(Journal de I’anatornie et de la physiologie, t. II, p. 259-280 et 420-447.)
Dans ce memoire sont relatees diverses experiences d’hydrodyna-
mique destinees a eclairer le mecanisme de la circulation du sang.
Quelques-unes des varietes que peut presenter lepouls sont reproduces
artificiellement.
Le principe de la construction du sphygmographek pression elastique
et a levier leger est expose dans ce travail; une ebauche encore gros-
siere de cet instrument permet de constater comment les caracteres
du pouls se modiflent sous differentes influences.
— Mx —
Demonstration de ce fait quela force du pouls varie, a egale impul¬
sion du coeur, en sens inverse de la pression artdrielle. Explication de
la force considerable du pouls dans 1 ’insuffisance aortique . — Ce ca-
ractbreest du a la faible pression du sang dans les artbres a cause du
reflux qui se fait alors dans les ventricules. On peut le reproduce arti-
ficiellement sur uu appareil schematique ou sur des animaux auxquels
on perfore- les valvules sigmoi'des de l’aorte.
Quelques recherches experimentales sur la production artificielle
des bruits de souffle.
Explication physique des bruits de souffle dans les anevrysmes,
demonstration du r61e de l’elasticite. Reproduction schematique de ces
phdnomenes.
XL — Du sphygmographe.
(Journal I’lnstitut, mars 1860.)
Description d un appareil imagine par I’auteur pour obtenir une ex¬
pression graphique exacte des caracteres du pouls.
La figure 2 montre le sphygmographe applique sur l’artbre radiale.
— 15 —
Fig. 6. — Bronchite aspbyxiante.
XII. — Recherches sur Vetat de la circulation , d’apres les caracteres
du pouls.
(Gazette hebdomadaire de mMetine et de chirurgie, 4860, n° 25.)
Comparaison des appareils precedemment employes avec celui que
l’auteur propose.
Indication des defauts des aneiens instruments.
Maniere d’appliquer Ie sphygmographe; signification de quelques
formes du pouls obtenues graphiquement.
XIII. — Recherches sur le pmls au moyen d'un nouvel appareil
enregistreur, le sphygmographe .
(Gazette mddicale de Paris , 1860, n os 15, 16, 19.)
XIV. — Recherches sur Vetat de la circulation du sang , cV apres les
caracteres du pouls fournis par un nouveau sphygmographe.
(Journal de la physiologie de Vhomme et des animaux, 1860, p. 241-274, avec 15 figures.)
Premiere partie. — Premiere tentative de classification des diffe-
rentes formes de pouls.
Nouvel les experiences pour la reproduction artificielle des caracteres
du pouls.
Preuve experimentale de ce double fait que Tamplitude du pouls
— 16 —
et son dicrotisme void en diminuant si la pression du sang s’eleve
dans les artbres.
Deuxieme partie. — Applications de f'itude de la forme du pouls d
la physiologie.
L’extrbme sensibilite de l’instrmneut permet de saisir des diffe¬
rences marquees de la forme du pouls sous certaines influences phy-
siologiques qui seront enumerees ci-dessous.
La theorie mecaniquede ces influences est presque toujours indiquee
dans ce memoire; souventle phenomene que l’auteur interprete est re-
produitpar lui au moven d’experiences d’hydrodynamique.
1° Influence de l’attitucle sur la tension arterielle et consequemment
sur le pouls.
2° Influence de la compression d’une ou de plusieurs arteres volu-
mineuses sur la tension arterielle et consecutivement sur la forme du
pouls.
3° Influence du chaud et du froid sur le calibre des vaisseaux eapil-
laires; effets consecutifs sur la tension arterielle; modifications corres-
pondantes du pouls.
4° Influence des mouvements respiratoires sur la tension arterielle
et la forme du pouls. Reproductions physiques de phenomenes ana¬
logues.
5° Effets de la contraction musculaire sur la tension arterielle etla
forme du pouls.
6° Influence de la gymnastique et du repos prolonge sur la tension
arterielle et la forme du pouls.
7° Effets del’etat de digestion sur la tension arterielle et sur la forme
du pouls.
Troisieme partie. — Rapports de la frequence du pouls avec la
tension arterielle.
L auteur est conduit par des experiences a cousiderer le cceur comme
— 17 —
un moteur disposant sensiblernent d’une force constante, et a trouver la
cause de Paccdldration ou du ralentissement des batteraents du cceur
dans la variability des resistances qui s’opposent a Taction ventriculaire.
II arrive a la conclusion suivante :
Toutes choses eg ales du cdte del-innervation et de la force da cceur /
la frequence des battements de cet organe est en raison inverse de la ten¬
sion arterielle.
A l’appui de cette proposition sont rassembles des experiences nou-
velles ou des faits anciennement connus qui prouvent que toute
influence n’agissant pas directement sur le coeur et produisant une
modification de la frequence deses battements, amene d’abord unchan-
gement dans la tension artdrielle, et que ce changement, a son tour,
reagitsur le coeur. Yoici les faits invoques par Tauteur:
1° Influence de la saignee sur la tension arterielle, ei par suite sur la
frequence des battemenls du coeur:
2° Influence de la pesanteur sur la tension arterielle et sur les batte¬
ments du coeur.
3° Augmentation de la tension arterielle par la ligature d’une ou de
plusieurs arteres volumineuses. — Diminution consecutive des batte¬
ments du coeur.
li° Influence de la chaleur sur les petits vaisseaux qu’elle relache. —-
Abaissemeut consecutif de la tension arterielle; acceleration des batte¬
ments du coeur.
5° Influence du froid qui resserre les petits vaisseaux; Elevation con¬
secutive de la tension arterielle; ralentissement des battements du coeur.
A la fin de ce tnemoire se trouve une ebauehe de la theorie physio-
logique de la fievre , qui se completera dans des travaux ulterieurs :
n os XX, XXI, XXV.
3
JIAKEY,
— 18 -
XV. — Variations physiologiques du pouts etudiees avec le
sphygmographe .
(Comptes rendus des stances de la Socitte de biologie pendant le mois de decembre 1860.)
L’effort d’expiration, la glotte etant fermee, modifie le pouls d une
maniere tres-prononcee.
Les effets mecaniques que la compression de Fair dans les poumons
exerce sur le cours du sang dans les vaisseaux, sont interpretes dans
ce travail. On y trouve aussi Fexplication d’une infraction apparente a
la loi des rapports de frequence des battements du eceur avec la ten¬
sion arterielle.
XVI. — Recherches sur le pouls au moyen dun nouvel appareil,
le sphygmographe.
{Comptes rendus, t. L, p. 635-687.)
XVII. — Recherches nouvelles sur le pouls.
(Archives gtn&rales de mtdecine, fevrier 1861.)
Demonstration de la superiorite de la methode nouvelle pour la dis¬
tinction des nuances les plus delicates du pouls.
Figures representant quelques-uns des types principaux avec indica-
lion des conditions cliniques dans lesquelles ils ont ete reeueillis.
XVIII. — Be I’emploi du sphygmographe dans le diagnostic des affections
valvulaires du cceur et des anevrysmes des arteres.
{Comptesrendus de VAcademic des sciences , I860.)
Dans cette note sont representees les formes du pouls qui corres¬
pondent aux quatre principaux types des alterations valvulaires du
coeur gauche.
Voici ces types avec Findication de la lesion qui les produit;
— 19 —
Fig. 8. — Insuffisance milrale.
Fig. 10. — Retrecissement mitral.
Les caract^res du pouls au-dessous d’une tumeur anevrysmale sont
represents par le graphique suivant:
Fig. 11. — Trace du pouls au-dessous d’un anevrysme.
Ce signe de 1’anevrysme a permis dans des cas litigieux de porter
un diagnostic exact et parfois d’instituer un traitement suiyi de gueri-
son (1).
XIX. — Loi qui preside a la frequence des battements du coeur.
(L’Institut, aout 1861, n° 1440, p. 270.)
D6veloppement des idees 6mises dans le memoire XIY, 3 e partie.
XX. — Loi de la frequence des battements du coeur.
(i Comptes rendus, 15 juillet 1861, p. 95.)
Avec cette loi et les principales conclusions tirees des precedents
travaux sur la cbaleur animale, on pent deja construire la theorie phy-
siologique de la fievre dont tous les symptdmes s’enchainent, se ratta-
chant aune cause commune: l’etat de contraction ou de relachement des
petits vaisseaux.
(1) Voy. Broca, Emploidu sphygmographe dans Vetude des tumeurs anevrysmales (Gazeite des
hdpitaux , 1862.) —Voyez aussi Hayues Walton (The Lancet, 1866, p. 176).
— 20 —
CHALEUR ANIMALE.
XXI. — Be la chaleur animale.
(Memoire depose en avril 1860, au secretariat de 1’Academic de Caen, et reste medxt.)
Un rapport de M. Roulland sur le concours du prix Le Sauvage, a
Caen, 1862, cite, p. 80 a 95, quelques passages de ce travail, qui a
obtenu une mention honorable suivie de renvoi du diplbme de membre
eorrespondant de l’Academie.
XXII. — Be quelques causes de variation dans la temperature
animale.
(Gazette medicale, 1860 ; Comptes rendus de la SoctiU de biologie, p. 383.)
Interpretation physique des deux phenomenes suivants decouverts
par M. Cl. Bernard.
1° Apres la ligature de l’aorte, la temperature s’eleve dans les cavites
splanclmiques situees au-dessus de la ligature. L’explication proposee
dans cette note est que la suppression du cours du sang dans les
menibres inferieurs supprime aussi la deperdition de chaleur qui en
resulte normalement; M. Bernard ayant montre que le sang des veines
femorales est plus froid que celui des arteres correspondantes.
2° M. Bernard a montre que, dans certains cas, apr^s la section du
grand sympathiqueau cou d’un lapin, onvoit uon-seulements’bcbauffer
l’oreille correspond ante au nerf coupe, mais se re froid ir l’autre oreille.
U interpretation proposee est la suivante : comme chez le lapin, les
deux earotides naissent d’on tronc cornmun, le passage plus facile du
sang dans l’une des branches de bifurcation doit, par erogation , dimi-
nuer la quantite qui passe par l’autre. Comme preuve de ce fait on
peut en comprimant et en relachant tour a tour l’une des earotides,
voir la temperature s’elever et s’abaisser dans l’oreille du c6te oppose.
— 21
XXIII. — Du thermographe , appareil enregistreur des temperatures.
0 Comptesrendus de VAcadfrmie des sciences, 1864, t. LIX, p. 459.)
Presentation d’un nouvel appareil perinettant:
1° D’enregistrer Pintensite et la duree de tous les changements de
temperatured’une partie quelconque du corps d’un animal;
2° De traduire par deux ou plusieurs courbes rapportees a une m6me
abscisse les variations de temperature de deux ou plusieurs points du
corps d’un animal.
L’emploi de cet appareil peraiet de constater, dans certains cas, un
antagonisme entre la temperature centrale et celle des parties periphe-
riques, le refroidissement de ces dernieres s’accompagnant alors de
Fechauffement des centres et, reciproquement, Fechauffement de la
Peripherie abaissant la temperature centrale.
La theorie de ce phenombne se rattache a des considerations emises
dans le Memoire n° XXY, sur Fetal de la temperature dansle cholera.
XXIV. — Le thermographe.
(Journal de Vanatomie et de la physiologie, 2 e annee, 1865, p. 182-189.)
Description et figure del’appareil. —- Reglage de la sensibility de
l’instrument. — Thermographe differentiel. — Transformation de
Finstrument en un manometre enregistreur signalant les plus faibles
changements de pression. (Voy. ci-apres fig. 12.)
XXV. — Essai de theorie physiologique du cholera.
(Gazette hebdomadaire de medecine et de chirurgie, 1865, n os 47 et48.)
Dans ce travail, Fauteur montre la profonde analogie physiologique
du cholera avec les affections a deux stades, Fun d’algidite, Fautre de
chaleur ; avec certaines fievres pernicieuses, par exemple, et certains
Fig. 12. — Le thermographe se compose d’une boule de thermometre a air qui, dans la figure, est representee plongeant dans un vase
rempli d’eau dont la temperature varie. L’air cbasse de la boule par suite de l’echauffement passe par un long tube capillaire de
cuivre et se rend dans un tube demi-circulaire de verre ferine par l’une de ses extremites. Ce dernier renferme a son milieu un index
de mercure. Entre cet index et I’extremite fermee du tube se trouve une chambre close, c’est a son interieur qu’arrive Fair chasse
du thermometre. L’index du mercure est alors repousse en arriere, mais comme le tube de verre est equilibre et pivote autour de son
centre de courbure, le mercure, par son poids, reste toujours en has, et c’est le tube et le disque qui le supporte qui tournent. Une
longue aiguille fixee au disque trace la courbe de temperature sur une plaque de verre enfumee, qu’un mouvement d’horlogeriejait
marcher uniformement
sement maximum de la temperature peripherique dans I’algidite (fait
signale deja par certains auteurs, mais dont la theorie n’avait pas ete
donnde);
2° Que dans le stade de chaleur (improprement nomme reaction ),
I’elevation de la temperature peripherique s’accompagne de diminution
de la temperature centrale;
— 23 —
3° Que tous les troubles circulatoires, intestinaux et respiratoires,
se doivent rattacher a une influence commune du systeme nerveux
grand sympathique;
4° Que les caracteres du pouls indiquent un obstacle au passage du
sang dans les vaisseaux du poumon, obstacle par suite duquel le eoeur
gauche ne reeoit du sang qu’en tr&s-faible quantity.
Quelques-unes de ces idees ont et£ reprises et developpees plus tard
dans un travail du doeteur Lorain (Etudes de medecine clinique et de
physiologie pathologique: Le cholera observe a Uiopital Saint-Antoine.
Paris, 1868).
FONCTIONS DU COEUR.
XXVI — Determination graphique des rapports du choc du camr avec
les movements des oreillettes et des ventricules , obtenue d l’aide dun
appareil enregistreur (en commun avecM. Chauveau).
(Comptes rendus de VAcaMmie des sciences, t. LIH, p. 622.)
Des ampoules elasticities, pleines d air, introduces dans les cavit^s du
coeur, ou placees en contact avec l’exterieur de cet organe, etaient
comprimees chacune, soit par la contraction de 1 une des cavites du
coeur, soit par son choc ou battement. Chaque ampoule, conjuguee
par 1’intermediate d’un long tube de caoutchouc avec une autre am¬
poule qui est extdrieure, communique acelle-ci les impulsions. Enfin,
un levier de sphygmographe, reposant sur cette derniere, reproduit, en
les amplifiant, tous les soulevements et tous les affaissements de l’am-
poule exterieure qu’il enregistre a la maniere ordinaire.
Lorsqu’il s’agit de determiner la force, la duree et la succession de
trois pbenomenes differents, coinme la contraction de l’oreillette, celle
du ventricule et le choc du coeur, il faut employer trois leviers super¬
poses, places comme dans Texperience (fig. 1).
L’application des appareils cardiographiques faite sur le cheval n’ap-
porte aucun trouble a I’etat physiologique de ces animaux.
C’est par la veine jugulaire ou la carotide qu’on introduit dans le
coeur les ampoules destjnees a transmettre les mouvements des ventri¬
cules et des oreillettes. L’ampoule qui recoit les impulsions exterieures
ou chocs est placee au niveau du coeur entre les deux muscles intereos -
taux.
Ces premieres experiences cardiographiques, commencees a l’Ecole
veterinaire d’Alfort en 1861, ont ete continuees pendant trois anndes a
differentes reprises soit a l’Ecole veterinaire de Lyon, soit a Paris;
elles ont donne lieu aux publications suivantes:
— 25
•XXVII. — Memoire (lu a la Societe de Biologie)sur la cardiographie (en
commun avec M. Chauveau).
[Gazette medicate de Paris, 1861 ; Mernoires de la Societe de biologic, 3 e serie, t. Ill, p. 3.)
XXVIII. — Deuxieme Memoire sur la determination graphique des rap¬
ports du choc du cceur avec les mouvemmts des oreillettes et des ven-
tricules (en commun avec M. Chauveau).
{Comptes rendus de I’AcaxMrnie des sciences, t. LIV, p. 32) (1).
XXIX. — De la force deploy ee par la contraction des differentes cavites
du cceur (en commun avec M. Chauveau).
(Communique a laSociete de biologie en decembre 1862. — Gazette medicate de Paris ,
1863, p. 169.)
Toutes les evaluations faites anterieurement avaient ete tirees des
indications d’un manometre a mercure ; elles etaient toutes passibles
der reurs signalees dans la note n° VIII.
Les mesures comparatives nous ont donne sensiblemeut le rapport
de 1 a 3 entre la force du ventricule droit et celle du gauche.
XXX. — Appareils et experiences cardiographiques (en commun avec
M. Chauveau).
(Memoire presente a 1’Academie de medecine en mars 1863, insere aux Mimoines
de l’Acadtbnie en 1863, t. XXVI, p. 268 a 319, 23 figures.)
(1) Une commission composee de MM. Flourens, Rayer, Bernard, Milne Edwards, rapporteur,
assista aux experiences; M. Milne Edwards, dans son Rapport sur deux mermires de MM. Chau¬
veau et Marey, relatifs a Vetude des mouvements du cceur , a Vaide d’un appareil enregistreur
{Comptes rendus de l’Academie des sciences , t. LIV, p. 32), propose a r Academic d’approuver ce
travail et d’en ordonner l’insertion dans les mernoires des savants etrangers. Les conclusions de
ce rapport sont adoptees. (Un prix de physiologic a ete decerne aux auteurs de ces deux
mernoires.)
MARET.
XXXI- — Tableau sommaire des appareils et experiences cardiogra -
phiques de MM. Chauveau et Mar eg.
(Feuille in-plano, avec 9 figures.)
Les points principaux que ces experiences de cardiagraphie etaient
destinees a eiucider etaient les suivants :
1° Determination de la succession des divers mouvements du coeur;
earacteres et rapports des mouvements de 1’oreillette et du ventricule,
ainsi que de la pulsation cardiaque ou choc du cceur.
2° Com par ai son de la forme et de la duree des mouvements du
coeur gauche avec ceux du coeur droit.
3° Rapports de la contraction ventriculaire avec la pulsation aorlique.
4° Force statique developpee par la contraction des differentes
cavites du coeur.
Ces experiences, dans lesquelles une rigueur ahsolue etait introduce
dansl’etude des phenomenes physiotogiques, provoquerent al’Academie
une discussion (1) a la suite de laquelle M. Gavarret, rapporteur,
proposa l’adoption des^ conclusions du memoire. Ces conclusions fu-
rent adoptees par VAeademie.
XXXII. — Physiologic medicale de la circulation du sang.
(1 vol. in-8 de 560 pages, avec 235 figures dans le texte. Paris, Adrien Delahaye.)
Dans cet ouvrage, l’auteur cherche a appliquer tous ses travaux
anterieurs a l’etude des maladies de l’appareil circulatoire. II con¬
state que le medecin ne peut se renseigner sur l’etat de cette fonc-
tion que d’apres les earacteres du pouls, des battements du coeur,
des bruits vasculaires, de la temperature et de la coloration des diffe-
(1) Onze discours furent prononces dans cette discussion : trois par M. Gavarret, trois par
M. Beau, deux par M. Bouillaud, un par MM. Beclard, Parchappe et Barth.
rentes parties du corps; aussi est-il d’uue extreme importance
d’etablir la signification de ces differents caracteres.
Comme la circulation est intimement liee a la fonction respiratoire,
Pauteur cherche a determiner l’influence de la respiration sur la pres-
sion et le cours du sang. II montre que les opinions contradictoires
emises a ce sujet par Ludwig et par Yierordt sont conciliables, et que
des effets opposes peuvent 6tre produits par Pinspiration, suivant que
Pair entre avec plus ou moins de facilite dans le poumon.
La theorie de la distribution de la chaleur sous Pinfluence de la
circulation est exposee avec plus de details que dans les travaux ante-
rieurs; cette theorie, en effet, doit servir a- ^clairer la nature des affec¬
tions fbbriles.
Explication de la fixite a peu pres complete de la temperature cen-
trale du corps cbez I’homme.
Interpretation de tous les changements dans les temperatures d’un
point particulier.
Theorie de la fievre, stade de froid; stade de chaleur.
Demonstration de ce fait que c’est Petat de contraction, puis de
rel&chement des petits vaisseaux, qui est la cause immediate de tous les
phenombnes qui caracterisent ces deux stades, a savoir : les change¬
ments dans la coloration et la temperature des organes superficiels; les
changements dans la force et les caracteres graphiques du pouls qui
varient avec Petat de la tension arterielle, et enfm, consecutivement,
les changements de frequence des battements du cceur lui-m6me.
Les caracteres diagnostiques des affections du coeur et des gros
vaisseaux sont etudies d’une maniere plus complete que dans les pu¬
blications antbrieures. II en est de m6me des bruits de souffle.
L’etude des lesions valvulaires du coeur est eclairee par des expe¬
riences de production traumatique de ces lesions sur des animaux,
d’autres fois par des imitations tout artificielles de ces monies lesions
au moyen d’appareils schematiques analogues a ceux qui ont servi a
l’elude des phenomenes normaux.
- 28 — c
L’auteur s’est attache dans cet ouvrage a cornbattre l’erreur com¬
mune qui tend a eloigner la physique de la medeeine et a faire de cette
derniere une science a part, ayant ses precedes et ses moyens d’inves-
tigation speciaux. Deja l’auscultation, la percussion, l’anatomie micro-
graphique, la chimie physiologique, les experiences de thermometrie
faites sur les animaux et sur 1’homme, ont envahi le domaine de la
medeeine pure et ont apporte au diagnostic des maladies des moyens
nouveaux et precieux. En fournissant aux medecins les moyens de
eontrbler mecaniquement les perceptions de leurs sens par rapport aux
maladies de la circulation, en leur donnant l’exemple d’une reproduc¬
tion schematique des principaux phenom6nes physiologiques ou mor-
bides de cette fonction, et en mettant a leur disposition un appareil
enregistreur qui remplace le tact faillible par des traces graphiques
d’une sincerite et d’une vdrite irrecusables, l’auteur croit avoir servi
aux progres de la medeeine scientifique (1).
(1) L’Academie des sciences a decerne a l’auteur de cet ouvrage un prix de medeeine, 1864.
— 29 —
CARDIOGRAPHIE APPLIQUfiE A L’HOMME.
XXXIII. — Etudes physiologiques sur les caractbes du battement
du coeur ei les conditions qui le modifient.
(Journal deVanatomie et de la physiologic^ 1865, t. II, p. 276.)
Les experiences faites sur les grands animaux montraient avec une
extreme precision les details de la fonction du coeur, m&rne d'apres le
seul trace du choc de cet organe; mats pour obtenir ce trace, il fallait
une vivisection. II etait important de chercher un appareil applicable
sans mutilation et permettant d’introduire dans l’etude de la fonction
du coeur de l’homme la precision que l’experimentation physiologique
avait atteinte.
Apres diverses tentatives, la difficulty a ete resolue. L’appareil
suivant permet d’obtenir sur I’homme sain ou malade le graphique
des mouvements du coeur avec les diffbrents caract^res que lui irnpri-
ment les variations physiologiques ou les troubles de la fonction. (Voyez
la figure 13 ci-apres.)
XXXIV. — Forme du battement du ceeur suivant I’etat de la fonction
circulatoire dans la serie animate .
(Comptes rendus de la Socidte de biologie, 1865, p. 181.)
Premieres recherches de physiologie comparee institutes dans le
laboratoire de M. Coste (a Concarneau), sur des animaux marins tres-
vivaces et d’especes tres-variees. Les resultats de ces recherches sont
completes dans le travail suivant.
mV. - Sur la forme graphigue des battements du caw chez l homme
et chez les differenles especes animales .
(Comptes rendus de VAcademic des sciences, t. LXI, »° 19.)
Ce travail montre d’apres le trace des movements du cceur
recueillis sur les principaux types de la s6rie animate .
Jl o rln 1JtlliTr1 . rl 1 _ _ _._ . mu
Fig. 13. — Polygraphe, appareil qui se prete au graphique d’un tres-grand nombre de phenomenes. Le trace s’ecrit sur un e
bande de papier sans fin qu’un mouvement d’horlogerie deroule uniformement. Le levier est adapte a un tambour a
comme dans les experiences de cardiographie faites sur les animaux (voy. n os XXVI a XXXI). Pour la cardiograpbie de
Fhomme, le tube de caoutchouc se termine par un appareil special: explorateur des battements du cceur. Le graphite
normal du battement ducoeur de Fhomme est identique avee celui des grands mammiferes. II est represents pi. I, fig-
oiseaux, il Test moins chez les poissons et les reptiles , moins encore
chez les crustaces et que chez les mollusques, il se reduitauneondula-
tion simple.
Fig. 14 — Battement du cceur de 1’homme tel qu’il
contre les pare
rsqu’on appliquel’instrument
Battements du cosur de Yanguille : A, systole de Foreillette
Fig. 15. — Battements di
cceur de la tortue terrestre :
A, systole de Foreillette ; B,
iilplllll
Fig. 17. — Battements du cceur d’un crabe: Systole de l’oreillette; celle du ventricule se confond a\ec
celle de Foreillette qui Fenveloppe.
— 32 -
2° Que chez tous les anirnaux d une meme classe, le battement ne
presente que des differences de force ou de frequence, mais qu’il offre
les m£mes details.
3° Que toutes les complications qui s’observent dans le battement
du coeur des mammiferes ou des oiseaux dependent de circonstances
etrangeres a la contraction du coeur lui-m&me, et qu’elles sont dues
k des cl6tures valvulaires, a des resistances passives ou a des afflux
soudains du sang dans les caviles.
h° Enfin que tout coeur d’animal battant a vide ne donne plusqu’un
mouvement simple, identique pour tous les anirnaux, et semblable a
celui que le coeur si simple du mollusque presente dans les conditions
de la fonction norm ale.
RESPIRATION.
XXXVI. — Memoire sur l’etude graphique des mouvementsrespiratoires.
(Lu a la Societe de biologie, le 22 juillet 1865. — Comptes rendus, p. 175.)
L’importance des variations de frequence et derhythme des mouve-
ments respiratoires, comme element de diagnostic clinique, a preside a
ces recherches desquelles il resulte :
1° Que les mouvements respiratoires se comportent, sous l’influence
des resistances au passage de Fair respire, sensiblement comme les
mouvements du coeur sous Fintluence des resistances au passage du
sang. C’est-a-dire que si le passage de Fair est difficile, les mouve¬
ments respiratoires se ralentissent et deviennentplus etendus.
2° Que si la respiration est g6nee par une pression exterieure exercee
sur la poitrine, la respiration s’accetere a mesure qu’elle perd de Fam-
plitude.
Les autres conditions qui modifient les mouvements respiratoires sont
exposees dans le memoire suivant.
XXXVII.— Pneumographie. — Etude graphique des mouvements
respiratoires et des influences qui les modifient.
{Journal de Vanatomie et de la physiologie , 1865, p. 425.)
II resulte de ces recherches que les mouvementsrespiratoires peuvent
6tre representes graphiquement avec leurs caracteres, et que ceux-ci
peuvent nous renseigner utilement sur certains phenomenes inacces-
sibles a nos sens (1).
(1) Le graphique de la respiration s’obtieut au moyeu d une ceinture qui fait manceuvrer une
sorte de petit soufflet sous l’influence des mouvements respiratoires. Cet appareil se met eu
communication par un tube de caoutchouc avec I’enregistreur represente fig. 13.
respiratoires sur l’homme sain;
— 85 —
A peine ebaucbee, cette etude physiologique permet d’espdrer que
de nouveaux sympt6mes cliniques pouront £tre tir6s de la forme que
presente la respiration. Ce n’est pas trop donner a Fhypothese que de
prevoir, d£s aujourd’hui, que les modifications morbides de la con¬
tractility pulmonaire influencerout le rhythme des mouvements respi-
ratoires, puisqu’elles doivent agir, dans un sens ou dansl’autre, comme
obstacle a la respiration. Les fails acquis jusqu’ici sont purement
physiologiques et peuvent se resumer dans les propositions suivantes :
1* Les mouvements du thorax et ceux de F abdomen sont parfaite-
ment paralleles entre eux a l’etat normal, de sorte que si on les enre-
gistre simultandment, ils fournissentle m6me trace.
2° Les mouvements du thorax et de l’abdomen sont d’amplitude
proportionnelle a la quantity d’air qu’ils mettent en mouvement.
8° On peut evaluerles volumes d’air respires dans un temps donne
d’apres les amplitudes des mouvements respiratoires enregistres gra-
phiquement.
4° II n’existe pas de rhythme ni de frequence normale de la respira¬
tion, mais on peut determiner les influences qui modifient cette fre¬
quence et ce rhythme. L’auteur a ytudie seulement Finfluence des
obstacles a la respiration. Yoici comment ils agissent :
5° Sil’on respire par un tube etroit, on diminue la frequence de la
respiration, on augmente son amplitude, et l’on change son rhythme en
allongeant la periode d’ inspiration.
6° Si Fobstacle a la respiration n’existe que dans un sens, ce qui arrive
lorsqu’on met une soupape dans le tube, on voit que cet obstacle
allonge la periode de la respiration pendant laquelle il agit.
7° Le rapport de frequence des battements du coeur et des mouve¬
ments respiratoires est altere lorsqu’il existe un obstacle au passage de
Fair. Dans ces divers cas, en myme temps que la respiration devient
plus rare, les battements du coeur deviennent plus frequents.
— 36 -
SYSTEME NERVEUX ET MUSCULAIRE'.
XXXVIII. — Nouvelles experiences pour determiner la vitesse
du courant nerveux.
(Comptes rendus dela SociM de biologie, fevrier 1866, p. 21.)
Helmholtz avait deja determine cette vitesse qu’il evalue environ a
30 metres par seconde. C’est par la methode graphique que le phy-
siologiste de Heidelberg etait arrive a la solution de ce probleme. Mais
cette experience difficile a realiser n’avait jamais ete repetee, en France
du moins; de plus, la mesure de cette vitesse se deduisant de la vitesse
connue de la rotation d’un cylindre, on pouvait objecter a rexperience
de Helmholtz que ce dernier element n’y etait pas determine assez ri-
goureusement.
La modification de la methode qui est exposee dans cette note con-
siste :
1° Dans la construction d’un appareil. tres-simple enregistrant sur
un cylindre les signaux necessaires a la mesure cherchee :
2° Dans I’emploi du diapason chronographe a la maniere de
M. Duhamel et de Wertheim, pour mesurer les durees avec une
approximation d’un millieme de seconde au moins.
XXXIX. — Nature de la contraction dans les muscles de la vie
animale.
(Comptes rendus de VAcadimie des sciences, t. LXTI, n° 22, 28 mai 1866, p. 1171.)
Description d un nouvel appareil, pince myographique , pouvant s’a-
dapter aux muscles de l’homme et traduire tous leurs mouvements,
d apres legonflement exterieurqui accompagne toujours leur raccour-
cissement.
— 37 ~
Distinction dans les muscles volontaires de deux sortes de mouve-
ments provoqu^s :
1° La secousse, mouvement bref;
2° La contraction formee de la fusion de plusieurs secousses.
XL. — De la systole du coeur, consideree comme acte muscuiaire.
(Comptes rendus de VAeadimie des sciences , t. LXIII, p. 41.)
Cette note a pour but de prouver que la systole du coeur ne corres¬
pond pas a une contraction, laquelle est un phenom^ne complexe
(voy. n° XXXIX), mais a une secousse, c’est-a-dire au mouvement
elemental re.
La duree tres-longue de la systole du coeur (vingt a trente fois plus
longue que la secousse d’un muscle volontaire) n’exclut pas §ette ma¬
nure de voir, car chez certains animaux, la tortue par exemple, les
muscles volontaires donnent une secousse au moins aussi longue.
Une preuve directe de la nature simple de la systole peut 6tre tiree
de ce fait, que le coeur d’un animal mis au contact du nerf d’une patte
cie grenouille ne provoque dans cette patte qu’une secousse tr6s-
br^ve.
XLI. — Etudes graphiques sur la nature de la contraction
muscuiaire.
(.Journal de Vanatomie et de la physiologie, mars 1866, p. 225-242 et 403-MS.)
Ce travail a 6te institue au moyen de nouveaux appareils, myogra-
pkes , introduits en physiologie par Helmholtz, mais modifies par hau¬
teur afin d’enlever a leurs indications des erreurs dont il demontre
i’existence.
Yoici les conclusions qui terminent ce memoire :
1° Qnand les secousses se succedent a des intervalles tres-rappro-
ches, elles s’ajoulent les unesaux autreset produisent un raecourcisse*
— 38 —
ment da muscle beaucoup plus prononce que ne l’edt fait chacune
d’elle .prise isoldment.
2° Plus les secousses se succMent rapidement, moins elles sont dis-
tinctes; a un certain degre de frequence, elles ne sont plus percep-
tibles a la vue ni aux appareils enregistreurs. Le muscle est alors en
contraction; il semble 6tre immobile dans le raccourcissement.
3° Lorsque la contraction est obtenue, I’accroissement de la Ire
quence des excitations se borne a augmenter l’intensite de la contrac¬
tion. " -
h° II semble que les contractions volontaires soient constitutes aussi
par des secousses d’autant plus frequentes que la contraction est plus
energique. .
5° Helmholtz avait admis qu’il fallait trente^deux secousses par
seconde pour produirela tetanisation d’un muscle, c’est-a-dire sa con¬
traction proprement dite. — L’experience montre qu’il n’est pas
possible de fixer a cet tgard un chiffre absolu. En effet, un muscle
fatigue se contracte sous l’influence de secousses moins nombreuses;
de plus, chez les differents animaux, le nombre de secousses neces~
saires pour la contraction varie beaucoup.
6° Les muscles volontaires d’un m6me animal semblent, differer entre
eux au point de vue de leurs fonctions, rnais les muscles de la vie or-
ganique se distinguent tout particuiierement en ce qu’ils ne paraissent
pas susceptibles (\ese contracter, c’est-a-dire de produire des secousses
multiples qui se fusionnent entre elles.
7° Tout muscle qui entre en action ne peut induire dans un autre
quel’acte qu’il execute lui-m^me. La secousse induit la secousse, la
contraction induit la contraction.
8° Les muscles volontaires, etudies sur diverses especes animates,
montrent tantbt des secousses tres-lentes, comme chez la tortue et chez
les crustaces, tantot des secousses tres-rapides, comme chez Voiseau.
— 39
9° La contraction subtenant avec d’autant moins de secousses que
celles-ci sonl plus longues, il s’ensuit que la patte d’une tortue est
presque contracts avec trois ou quatre secousses par seconde, tandis
que les pectoraux d’un oiseau ne le sont pas encore avec soixante-
quinze secousses dans le meirie temps.
Fig. 20. — Graphique des secousses musculaires de l’oiseau, 0, et de la tortue, T. On voit
qu’il est possible de provoquer chez l’oiseau un tres-grand nombre de secousses distinctes
(70 par seconde), au moyen d’excitations eleetriques de frequence croissante ; tandis que
chez la tortue, on obtient la fusion presque complete des secousses si Ton en provoque trois
ou quatre par seconde.
XLIL ■ — Cours public (1) sur la fauction des nerfs et des muscles.
(Sept lemons ont ete publiees dans la Revue des cours scieniifiques , n° 10,12, 20, 21,25, 33, 34,
annee 1866.)
Les faits nouveaux publics dans ce cours sont developpes et comple-
tes dans le cours fait l’annee suivante au College de France.
XLIII. — La physiologie dans ses rapports avec la science moderne.
[Annuaire sdentifique de DehArain, 1866.)
Dans cet article sont passes en revue les progres des sciences obtenus
par le perfectionnement des appareils. La tendance de la physiologie a
(1) Ce cours a ete fait par M. Marey dans son laboratoire particulier, rue de l’Ancienne-
Comedie, n° 14.
- !\0 -
se rapprocher des sciences physiques est sigualee, et la theorie de 1 ac¬
tion musculaire est esquiss^e comme type de 1’intervention de la meca-
nique dans les sciences naturelles. .
XLIV. — Du mouvement dam les fonctions de la vie.
(In-8° de 500 pages. Paris, 1867, Germer Bailliere.)
Apres un historique de la methode graphique dans les sciences expe-
rimentales et particulierement en physiologie, et apres un expose de
l’extension qu’il a donnee a cette methode, l’auteur enumere les tenta-
tives qu’il a faites d’apres un autre ordre d’idees. II s’agit du controle
experimental des theories deduites de l’analyse des phenomenes phy-
siologiques et de la reproduction synthetique de certains ph£nomene»
au moyen d’appareils schematiques.
Le schema etant construit de facon a reunir les conditions mecaniques
et physiques auxquelles on attribue th^oriquement la production d’un
phenom^ne physiologique, doit, si la theorie est vraie, reproduire
ce m6me phenom^ne. Les principaux appareils d^crits dans cet ouvrage
sont les suivants :
1° Schema de la circulation du sang avec les varietes du pouls, la
locomotion arterielle, les bruits de souffle, les anevrysmes et leurs
effets sur le pouls.
2° Schema du choc du coeur et des bruits de cet organe.
3» Schema des phenomenes mecaniques de la respiration; du vide
de la ptevre, etc.
r Schema du rftlede l’elasticite vasculaire dans la circulation du
sang.
5" Schema du rdlede 1’dlasticitd des muscles dans la contraction.
Plus loin, 1 auteur, remontant a l’origine de la plupartdes mouve-
ments qui se passentchez les toes vivants, cherche a determiner la
nature de l’action musculaire.
— 41 —
Apres avoir developpe les idees emises dans les publications
XXXIX, XLI, XLII, sur la complexity de la contraction, il cherche
comment chacuri des agents qui modifient la fonction du muscle :
chaleur, froid, augmentation ou diminution du cours du sang,
poisons, etc., agit sur la secousse musculaire. II trouve que tous
ces agents modifient la secousse de la maniere que la theorie eut pu
faire prevoir a l’avance.
Comme le but des recherches de physiologie est, en definitive,
d’eclairer la m^decine,l’auteur s’est ptoccupe de rendre applicables a
l’homme les appareils qui fournissaient l’indication precise des diffe-
rentes variates de Pacte musculaire. A cet effet, il a construit un appa-
reil qui traduit graphiquement, soit les secousses, soit les contractions
des muscles bumains.
Le gonflement transversal d’un muscle etant toujours proportionnel
a son changement de longueur, on saisit le muscle que l’on veut explo¬
rer entre les branches d’un appareil, la pincemyographique, qui trans-
met fidelement al’enregistreur la forme du mouvement execute par le
muscle. Les experiences faites sur Phomme concordent avec celles qui
ont ete faites sur les autres mammiferes. La figure 2ft, pi. Ill, repre¬
sente l’etablissement d’un regime regulier de secousses musculaires
chez Phomme.
Il est vraisemblable que les troubles de la motricite chez Phomme
malade s’eclaireront beaucoup lorsque ces procedes seront transports
dans l’etude clinique, et que les applications de la methode a la fonc¬
tion de motricite ne seront pas moins fructueuses que celles qui ont
deja ete faites sur la fonction circulatoire.
L ’elasticity des muscles joue un grand role dans la contraction; des
experiences nouvelles ont ete instituees pour la mesurer sur le muscle
en repos ou en action.
Un nouvel appareil permet d’apprecier en un instant les phases de
Pallougement d’un muscle sous des charges regulierement croissantes.
PLAJiCHE 11.
Fig. 21. — Modifications graduelles de la secoussse musculaire sur une grenouille empoisonnee par la veratrine. Enbaseta
gauche de la figure est une secousse qui a legerement subi l’influence du poison. Cette influence se prononee de plus en plus
dans la serie qui s’echelonne de gauche a droite.
— 43 —
II montre que le muscle actif est plus extensible que le muscle au repos
sous la charge de plusieurs poids additionnels, tandis que sous une plus
forte charge, c’est l’inverse qui se produit.
Etudes sur les caractferes de la secousse ou mouvement dlemeritaire
provoqud par une seule excitation du nerf.
Les experiences institutes sur ce sujet ont demontre les points sui-
vants :
1° L’amplitude du mouvement produit croit avec l’intensite de
1’excitant employe jusqu’a une certaine limite.
2° La fatigue du muscle prolonge le mouvement, mais en dirninue
{’amplitude.-
3° La ligature de l’artere afferente du muscle produit des effets tres-
analogues a ceux de la fatigue. PI. IY, fig. 27.
4° Le froid allonge enormement la duree des secousses muscu-
laires, mais cet effet n’est que temporaire. PI. IY, fig. 25.
5° La chaleur abrege la secousse en lui donnant plus d’amplitude,
mais a un certain degre elle produit les coagulations des elements
liquidesdu muscle et dteint la secousse. PL IV, fig. 26.
6° La charge a laquelle un muscle est soumis augmente d’abord,
puis diminue graduellement l’amplitude de la secousse. PL II, fig. 22.
7° Un obstacle absolu au raccourcissement d’un muscle prolonge la
tendance au raccourcissement de ce muscle.
8° ITn muscle directement excite par un eourant induit se rac-
courcit d’autant plus que la portion du muscle placee entre les deux
extremites du fil metallique excitateur est plus longue. PI. IY, fig. 28.
Les d ifferents poisons qui ont une action speciale sur les nerfs et sui
les muscles sont studies par la methode graphique. On trouve poui dif-
PLANCHE III.
Fig. 23. — Muscles de la grenouille. Graphique de trois acces de tetanos provoques par la strychnine. On y voit les seeousses
incompletement fusionnees dans le premier graphique (I’inferieur), ou elles se traduisent par de fortes ondulations de la courbe.
Ces seeousses se. fusionnent plus completement dans les deux autres graphiques, la vibration n’y est visible qu’a la fin du trace,
a l’instant qui precede le relachement du muscle.
Fig. 24. Muscles de lliomme. Etablissement d’un regime regulier de seeousses sous l’influence d*excitations electriques e-l 11 *'
distantes. Fusion des seeousses par la fatigue. — Ce trace est obtenu au moyen de la pince myographique.
~ tl 5 —
brents poisons des caract&res qui pourraient servir de reactif physiolo-
gique au point de vue medico-lbgal, pour la recherche des petites quan-
tites d’un poison organique.
La veratrine , pi. II, fig. 21, la strychnine, le curare, la digitaline ,
la picrotoxine, donnent un caractere special au mouvementprovoqu^,
dans un muscle de grenouille, par une excitation eleetrique du nerf
moteur qui l’anime.
On peut demontrer que le tetanos produit par la strychnine se com¬
pose de secousses multiples, ainsi que la theorie le faisait prevoir. Ces
secousses sont visibles sur le graphique obtenu dans les experiences de
Pauteur.
Determination de la vitesse de Pagent nerveux sensitif et de la duree
necessaire a la production des mouvements reflexes.
Theorie de la contraction des muscles soumis a la volonte.
Verification de l’opinion d’Aeby, qui admet que chaque raccour-
cissement d’un muscle est produit par l’apparition d’une onde qui se
produit sur les fibres musculaires et chemine d’un bout a l’autre de ces
fibres.
Nouvelle demonstration de l’existence de cette onde; mesure de la
vitesse de son transport.
Preuve de Pexistence de plusieurs ondes a la fois dans un muscle te-
tanise. ,
XLV. — Des phenomenes intunes de la contraction musculaire.
(Compies rendus de VAcademie des sciences, 27 janvier 1868.)
Complement duplications sur le mecanisme par lequel les secousses
se fusionnent dans la contraction musculaire.
Demonstration de ce fait que l’elasticite d’une fibre change en raison
y IG _ 26._Influence de la chaleur sur la secousse musculaire a un degre peu eleve (au-dessous de 30° centigr.), elle augmente
l’amplitude et diminue la duree de ce mouvement. La chaleur a un degre plus eleve, elle coagule la myasine et eleint la con-
traetilite du muscle. . -
-47 -
dunombre d’ondes formees sur sa longueur. (L’extensibilite de eette
fibre croit avec ce uombre d’oudes.)
Interpretation de la fusion de plus en ; plus complete des se-
cousses de frequence croissante par les changements de l’extensibilite
du muscle.
XLVl. — Du role de 1’elasticity des muscles dans la contraction.
(Comptes rendus del’Academie des sciences, n° 10, p. 293, 1868. Note presentee
, par M. Delaunay.)
La conclusion de eette note est que 1’elasticity des muscles permet
aux forces de tres-courte duree, engendrees par la formation dechaque
onde musculaire, de se transformer en travail et que, sans eette elasti-
cite, les m6mes forces se detruiraient dans des chocs.
Une experience schematique montre, a Tappui de eette theorie,
qu’une force vive appliquee directement a soulever une masse ne la
met pas en mouvement, tandis que le soulevement se produit si eette
meme force est appliquee par l’intermediaire d’un ressort elastique.
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